Mise en scène d’animaux qui fait penser au premier abord à une scène dans un film de la production Disney : le chevreuil entouré de petits oiseaux, des rencontres amicales entre des animaux divers, des papillons devant les fenêtres…
Ce sont tous, quand on observe de plus près, des animaux qui portent une blessure. Ils la portent comme si ça serait un joyau, leur ‘médaille de mérite’.
Qu’est-il arrivé ? Gaya souffle sur les victimes de la route, leur rend la vie. On les surprend, l’un plus avancé dans sa deuxième vie que l’autre. Comme une représentation du jardin d’Eden, une deuxième chance. Le chat, en face du renard, est le seul animal domestique. Il observe avec fureur le renard qui croque une côte. Aurait-il compris que c’est (ça représente) une côte humaine ?Le questionnement qui pourrait résulter de l’observation de cet installation a relation au rôle de l’humanité sur la scène terrestre.
Cet ensemble résulte d’un travail de deux ans. J’ai fait des recherches sur la taxidermie et le travail de conservation. Des recherches sur les rites funéraires des américains d’origine et j’ai employé leur technique de tannage, à base d’écorce de chêne. Durant les deux années j’ai collectionné les corps d’animaux le long des routes, non sans avoir obtenu la permission du service vétérinaire de l’État de Luxembourg, mon domicile.
Malgré le travail abominable du nettoyage des corps en divers stages de décomposition, les peaux ont perdu (presque) toute leur odeur nauséabonde grâce au temps passé à sécher. J’ai construit les corps en plâtre pour les animaux qui sont par terre, leur yeux sont fait en céramique, en partant de la vue des yeux du chevreuil, une fois la peau enlevée. Les oiseaux, pour garder leur légèreté, sont juste remplis de leurs joyaux en paraffine ou en bas de nylon… Le hibou est empaillé.
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